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ETF : les éléments essentiels à connaître avant d'investir
De plus en plus populaires auprès des investisseurs français, les ETF (ou trackers) sont des fonds d'investissem*nt qui se négocient en bourse, comme une action, et qui permettent de diversifier facilement son portefeuille.
Cependant avec plusieurs milliers d'ETF listés sur les bourses européennes, sélectionner un ETF dans lequel investir peut rapidement devenir un véritable casse-tête.
Nous allons voir dans cet article les éléments essentiels à vérifier et connaître avant d'investir dans un ETF.
Le sous-jacent dans lequel l'ETF est investi
Les ETF peuvent répliquer (physiquement ou synthétiquement) une multitude de sous-jacents, comme les principaux indices boursiers, mais aussi des portefeuilles d'action thématiques, des paniers de matières premières, des portefeuilles obligataires et même des crypto-monnaies.
Il peut s'agir aussi d'ETF délivrant une exposition hybride (actions + obligations).
Il est d'autant plus important de vérifier la composition d'un ETF avant d'investir car il arrive qu'un ETF « énergies renouvelables » ne soit pas seulement investi dans des sociétés du secteur de l'énergie renouvelable, mais aussi dans d'autres secteurs connexes.
L'émetteur de l'ETF
Il existe de nombreux émetteurs d'ETF. Parmi les plus connus, on peut citer BlackRock, Amundi, Vanguard, Invesco, Xtrackers, State Street ou encore Franklin Templeton.
Il y a également des émetteurs plus récents tels que HANetf, RizeETF, Mellanion Capital, 21Shares.
Bien que les émetteurs d'ETF soient tous soumis à la même réglementation et aux mêmes obligations, il est important de s'assurer que l'émetteur d'un ETF est solide et qu'il ne risque pas de faire faillite.
Les volumes quotidiens
De nombreux investisseurs attachent, à tort, de l'importance au montant des actifs sous gestion (AUM) dans les ETF. Il est vrai qu'un ETF affichant plusieurs centaines de milliards de dollars d'actifs sous gestion peut inspirer confiance.
Cependant, le montant de l'AUM d'un ETF n'est pas un critère important puisque les ETF sont des fonds à capital ouvert (open-ended funds). Dans l'hypothèse d'un investisseur souhaitant investir 10 millions d'euros dans un ETF qui n'aurait que 10 000€ d'actifs sous gestion… l'émetteur pourrait alors créer autant de nouveaux titres que nécessaire pour répondre à la demande de l'investisseur. La seule véritable restriction concerne la liquidité disponible sur l'actif sous-jacent. Si le sous-jacent est le S&P500, la véritable limitation de liquidité équivaut à la liquidité du S&P500.
Pourtant, il peut être pertinent de vérifier les volumes journaliers. De faibles volumes pourraient impliquer des spreads plus importants pour les achats et ventes au marché.
Les frais d'un ETF
Les frais de gestion d'un ETF (TFE ou TER) sont compris entre 0,10 % à 0,90 % par an. Les frais sont inclus dans la valorisation de l'ETF.
Les ETF indiciels traquant la performance du S&P 500, Nasdaq 100, DAX, CAC 40 ou des autres principaux indices boursiers sont généralement les moins chers en termes de frais (0,10 % à 0,25 %).
Les frais de gestion d'un ETF sont indexés sur la complexité du produit. Ainsi, un ETF thématique ou ISR/ESG aura des frais de gestion plus élevés qu'un ETF indiciel, en raison du travail d'analyse réalisé par le gérant pour sélectionner les actions qui composent le fonds. A contrario, un ETF indiciel nécessite moins de travail pour le gérant puisqu'il va simplement répliquer la composition d'un indice boursier.
Les ETF dont les frais sont les plus élevés (>1 %) sont les ETF complexes nécessitant une gestion au jour le jour, ou entraînant des coûts opérationnels pour l'émetteur. Il s'agit notamment des ETF « actively managed » et des ETF « Leverage & Short ».
Plus perspicace que de s'arrêter strictement sur le montant des frais de gestion d'un ETF, il faut opposer le montant des frais avec la performance délivrée.
La performance d'un ETF
Avant de commencer à aborder le sujet de la performance d'un ETF, rappelez-vous que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Nous allons écarter les ETF à levier et les ETF inversés dans ce chapitre, puisque ce sont des produits complexes dont la performance est calculée sur une base journalière, ce qui implique du Bêta-slippage.
Nous allons également exclure les ETF « actively managed » ainsi que les ETF thématiques dont la performance dépend en grande partie des résultats du gérant.
Focalisons-nous donc sur les ETF indiciels dont la performance peut différer de l'indice qu'il réplique. On parle alors de « tracking errors » quand le rendement de l'ETF s'éloigne du rendement de l'indice.
Il est préférable de choisir un ETF indiciel dont le « tracking error » est faible ou inexistant.
Certains sites communiquent sur les différences de performances.
La politique de distribution des dividendes
En ce qui concerne le traitement des dividendes avec un ETF, il y a deux types d'ETF :
Les ETF distribuant
Ce type d'ETF va partager et verser en espèces aux investisseurs, les dividendes que le fonds a perçus. Les versem*nts peuvent être effectués chaque mois, chaque trimestre ou chaque année. Ce type d'ETF est idéal pour les investisseurs qui souhaitent obtenir un revenu régulier.
Les ETF capitalisant
Ce type d'ETF va réinvestir les dividendes perçus pour acheter plus d'actions. Pour les investisseurs à long terme, ce type d'ETF permettra de bénéficier de l'effet composé qui peut décupler le rendement.
L'éligibilité d'un ETF au PEA
Ce sont les mêmes critères d'éligibilité que ceux applicables pour les OPCVM, qui vont déterminer si un ETF est éligible au PEA.
Pour rappel : il faut qu'au moins 75 % du fonds soit investi dans des actions éligibles au PEA, c'est-à-dire des actions d'entreprises dont le siège social est situé dans un état membre de l'Union Européenne.
Il existe une particularité avec les ETF qui permet d'avoir des ETF éligibles au PEA alors qu'ils sont investis sur des marchés étrangers (USA, Asie...). C'est grâce au mode de réplication hybride qui réplique physiquement les actions européennes et synthétiquement les actions étrangères. Ainsi, un ETF reste majoritairement investi en Europe tout en délivrant une exposition sur d'autres marchés.
En conclusion, bien que les ETF soient des produits financiers permettant de simplifier et démocratiser l'investissem*nt en Bourse, il ne faut pas se précipiter pour acheter un ETF et il convient d'effectuer au préalable quelques vérifications. En cas de doute, la plupart des émetteurs d'ETF ont une équipe de conseillers qui pourront répondre à vos questions… N'hésitez donc pas à les contacter !
As an enthusiast and expert in the field of Exchange-Traded Funds (ETFs), I can confidently share my knowledge on the essential elements to consider before investing in an ETF, as outlined in the provided article.
Underlying Asset of the ETF: ETFs can replicate a variety of underlying assets, including major stock indices, thematic equity portfolios, commodity baskets, bond portfolios, and even cryptocurrencies. It's crucial to verify the composition of an ETF before investing, as some ETFs with thematic names may have exposure beyond the expected sector. Understanding the underlying assets helps in assessing the risk and alignment with investment goals.
Issuer of the ETF: Numerous well-known issuers dominate the ETF market, such as BlackRock, Amundi, Vanguard, Invesco, and others mentioned in the article. It's essential to ensure that the issuer is financially stable and not at risk of bankruptcy. While all ETF issuers adhere to the same regulations, checking the reputation and financial strength of the issuer is prudent.
Daily Volumes: Contrary to common misconceptions regarding Assets Under Management (AUM), daily trading volumes are more relevant for investors. Daily volumes affect the liquidity of the underlying asset, impacting bid-ask spreads. Low daily volumes may result in larger spreads, potentially affecting the cost of buying or selling shares.
Fees of the ETF: Management fees, expressed as Total Expense Ratio (TER) or Total Fund Expense (TFE), typically range from 0.10% to 0.90% annually. The complexity of the product influences fees, with thematic or ESG ETFs having higher fees due to additional analysis required by the fund manager. Evaluating fees in relation to the delivered performance is crucial, going beyond just the AUM.
Performance of the ETF: Past performance is not indicative of future results, but analyzing tracking errors is vital for ETFs replicating an index. A low or non-existent tracking error indicates that the ETF closely follows the index it aims to replicate. For investors focused on long-term gains, understanding historical performance and how closely it aligns with the index is crucial.
Dividend Distribution Policy: ETFs can either distribute dividends to investors or reinvest them. Understanding the dividend distribution policy is important for investors seeking regular income versus those aiming for long-term capital growth through reinvestment.
Eligibility for PEA (Plan d'Épargne en Actions): For French investors considering a PEA, it's important to check if the ETF is eligible. Criteria include a minimum of 75% of the fund invested in EU-based companies. Some ETFs achieve PEA eligibility through a hybrid replication method, combining physical replication of European assets with synthetic replication of foreign assets.
In conclusion, while ETFs provide a simplified and democratized approach to stock market investment, careful consideration of the underlying assets, issuer reputation, trading volumes, fees, performance, dividend policies, and eligibility for specific investment plans is crucial. If in doubt, reaching out to the issuer's advisory team for clarification is a wise step in the investment process.